samedi 21 juin 2008
lundi 2 juin 2008
Who's your daddy now?
Salut a tous!
Deja 2 mois depuis mon dernier billet... Desole pour ca, du coup certains pensent que je passe encore mon temps a tomber, alors qu'en fait pas du tout!!! J'ai remis les roulettes sur le velo, et du coup tout va mieux maintenant!
Plus serieusement, j'ai ete vraiment deborde par le boulot. 6 mois de retard, ca ne se recupere pas comme ca. Mais la ca va mieux, j'ai fini la gamme 2009, j'ai donc un peu de "temps libre" avant de m'occuper de 2010... C'est vraiment la folie ici a l'usine, c'est deja trop petit alors qu'on a emmenage ici il y a tout juste un an. La boite grossi vite, et il semble que je n'ai pas que des idees stupides. C'est vraiment gratifiant de voir que mon boulot est apprecie!
Et pour ne rien changer, je passe mes week ends sur mon velo. Je fais de tout, de la course de 75km, a de la descente. D'ailleurs ce week end, j'ai remporte ma premiere course!! C'est un format un peu special, car ce n'est pas de la pure descente avec des passages tres techniques, mais ca reste tout de meme un profil a 90% descendant. 8min10 de pur bonheur! Et une fois passe la ligne, tout le monde crache ses poumons!
Je vous met 2 photos de la premiere course de descente que j'ai fait en avril. "crapaud-style", mais c'est un passage sur une dalle de beton bien glissante, juste apres une corniche bien raide... Et un peu floue, mais ca, c'est parce que j'allais trop vite! :D
Je vous laisse apprecier...
La bise tout le monde!
Fab.
Deja 2 mois depuis mon dernier billet... Desole pour ca, du coup certains pensent que je passe encore mon temps a tomber, alors qu'en fait pas du tout!!! J'ai remis les roulettes sur le velo, et du coup tout va mieux maintenant!
Plus serieusement, j'ai ete vraiment deborde par le boulot. 6 mois de retard, ca ne se recupere pas comme ca. Mais la ca va mieux, j'ai fini la gamme 2009, j'ai donc un peu de "temps libre" avant de m'occuper de 2010... C'est vraiment la folie ici a l'usine, c'est deja trop petit alors qu'on a emmenage ici il y a tout juste un an. La boite grossi vite, et il semble que je n'ai pas que des idees stupides. C'est vraiment gratifiant de voir que mon boulot est apprecie!
Et pour ne rien changer, je passe mes week ends sur mon velo. Je fais de tout, de la course de 75km, a de la descente. D'ailleurs ce week end, j'ai remporte ma premiere course!! C'est un format un peu special, car ce n'est pas de la pure descente avec des passages tres techniques, mais ca reste tout de meme un profil a 90% descendant. 8min10 de pur bonheur! Et une fois passe la ligne, tout le monde crache ses poumons!
Je vous met 2 photos de la premiere course de descente que j'ai fait en avril. "crapaud-style", mais c'est un passage sur une dalle de beton bien glissante, juste apres une corniche bien raide... Et un peu floue, mais ca, c'est parce que j'allais trop vite! :D
Je vous laisse apprecier...
La bise tout le monde!
Fab.
lundi 7 avril 2008
Trop dure la vie...
Trop dure la vie....
Salut a tous!!!Comme vous vous en doutez en lisant ces lignes, je suis bien arrive![J'avais commence a rediger ce billet il y a quasiment 2 semaines maintenant mais j'ai ete deborde des mon arrive...]Et comme je le fait remarquer dans le titre: vraiment trop dure la vie...Tout a commence Samedi soir (22/03) a Roissy. Je n'ai pas eu l'idee de regarder avant de partir en voiture a quel terminal je devais aller... Je suis donc mon instinct jusqu'au 2A, ou je gare la voiture, pendant 5 minutes environ vu que je dois aller au 2F en fait... Un peu enerve d'avoir fait payer 3.20 euros de parking a ma mere pour rien, mais bon, le F est trop loin pour y aller a pieds... A ce stade la, ca va encore, pas trop dure, la vie!
Cette fois-ci, c'est la bonne, ma mere me lache devant l'entree vers 20h30, et me voila en quete de mon vol, qui part dans un peu moins de 3h... Ca va, toujours pas trop dure, la vie!Comme je ne suis pas du genre a aimer poireauter assis dans un fauteuil de hall d'aeroport, je me dis que meme si il est tot, je vais quand meme aller enregistrer mes bagages. Et quelle bonne idee je n'ai pas eu la!!! Apparement, le "Paris-Jo'burg" du samedi soir est tout le temps bonde m'assure la gonzesse... "Ah... je ne le prends jamais le samedi d'habitude..."Et la fille qui me sort avec un joli sourire que je suis sur liste d'attente... La, ca commence a etre un peu plus dur, mais malgre tout, l'idee de me faire une bonne nuit d'hotel gratos ne me rebute pas! Mais elle me confirme rapidement aue je serai bien sur ce vol. Cool!
Une fois reglee la "surtaxe" pour le velo (forfait de 80 euros quel que soit le poids, forcement j'en profite pour blinder le sac, et ne pas depasser la limite pour mon sac de voyage - 19.3kg pour 20kg max!), direction la salle d'embarquement... Ca semble etre le bordel, ils font monter les passagers par ordre de numero de siege, sauf que moi, je n'en ai pas, vu que j'etais momentanement sur liste d'attente. J'attends que le flot soit passe, et je me presente au guichet, avec une petite idee derriere la tete. Vu que l'avion est plein, et que je suis le dernier, je propose gentiment au monsieur de me mettre en premiere.
Rate, mon stratege n'a pas marche... je n'aurai droit qu'a la classe affaire!!!!
J'ai donc passe les 10 heures qui separent Paris de Johannesburg sur un siege dont le dossier est reglable, ainsi que les jambes, le dossier est massant, et puis pour faire un petit somme, on peut completement l'allonger. Le probleme quand on dort, c'est que les hotesses viennent vous proposer du champagne... Et puis au diner il y avait du fois gras...Bref, vraiment trop dure la vie!!!
Apres ce dur voyage, j'arrive a Jo'burg ou j'attends mes bagages pendant trois plombes. Du coup je loupe ma connection pour Durban. Pas grave, je prends l'avion d'apres, et heureusement que j'avais un peu de battement parce qu'ici ils ont vraiment du mal a comprendre qu'on puisse voyager avec un velo. La petasse voulait encore me faire payer 30kg d'exces! Du coup, comme je n'etait pas d'accord, bah ca a ete gratos... Pas trop compris sur ce coup la, car elle est partie 5 ou 10 minutes, et quand elle est revenue, elle m'a file ma carte d'embarquement, en me disant qu'il fallait que je me depeche pour embarquer...
Une heure plus tard, me voici a Durban ou Richard m'attend. C'est moins impressionnant que l'an dernier, car forcement maintenant je le connais, mais je connais aussi les habitudes des gens. Donc meme pas peur...
J'arrive "chez moi" ou rien ou presque n'a bouge. Je retrouve tres vite mes reperes. Trop vite meme, ca sent deja la routine.
Lundi de Paques oblige, je ne commence le boulot que Mardi, et c'est dur de reprendre le rythme apres un mois de vacances. Je me leve a 6h pour commencer le boulot a 7h... J'y vais d'ailleurs toujours en velo, c'est bon pour la sante. Se faire ecraser par un camion, un peu moins, donc je fais gaffe!
Je suis bien content de retrouver mes collegues Leon et Russell. Je roule quasiment tous les week ends qvec Leon qui a une sacree forme, c'est un bon entrainement pour moi.
J'ai aussi le droit a un tout nouveau PC, et il aura a peine le temps de chauffer, car une tonne de choses m'attend! Apres 2 semaines, ca va mieux, la plupart des dessins dont Pat a besoin sont faits, et dans pas longtemps je devrais les aider a gerer certains trucs qui ont moins a voir avec le design. Ca va etre sympa de changer un peu...
A part ca je roule pas mal... et je tombe pas mal aussi. Premiere sortie Jeudi apres mon arrivee. Tout se passe bien jusqu'au moment ou j'ai voulu faire le malin sur une piste de motocross. J'arrive trop vite sur un saut, et je fini sur le cote. Bilan: de la cheville au genou, ca va, juste 2-3 egratignures. Ca se gate sur l'avant-bras qui est copieusement "croute", et l'epaule qui est d'un joli bleu-violet... Ca commence bien!
Samedi d'apres, premiere course de descente. Je ne connais pas la piste mais elle est plutot technique, avec pas mal de cailloux en haut, et des jolis devers en bas, qui la rend assez lente.
Je m'en colle une durant les reconnaissances, dans les caillous, et je m'entaille la cuisse (et le short tant qu'on y est, degoute). Et pendant la course, je me boite en bas dans le devers. Ma protection de coude glisse et je m'entaille l'avant bras, mais ce n'est pas trop profond.
Bref, ma premiere semaine est assez agitee ici, je pense que je veux rouler comme il y a 6 mois, sauf que j'ai du perdre pas mal en technique a cause de ne pas avoir rouler en France.
C'est pas grave, je retrouve mes marques sur le velo, et Vendredi dernier on va faire une viree avec Leon et d'autres du secteur. Les pistes sont top, je reprends vachement confiance dans le velo. Leon est devant et j'essaie de le "manger". Sauf que c'est moi qui me mange! Une souche cachee dans les fourres au detour d'un virage, et je m'eclate le pied dedans... Sur le coup je ne retire pas la chaussette, et on retourne aux voitures, mais quand je la retire, je vois mon doigt de pied tout tordu... deboite (en fait, l'index est plie dans le mauvais sens, et devie vers l'interieur...) Direction l'hopital pour le remettre en place. Un petit instant de douleur plus tard, et tout rentre dans l'ordre!Maintenant j'ai deux orteils bleus, mais je peux encore marcher... enfin, boiter!
Donc voila les dernieres nouvelles, pour ceux que les chutes inquieteraient, je vous rassure, je vais bien!
A bientot pour d'autres nouvelles ;)
Fab.
Salut a tous!!!Comme vous vous en doutez en lisant ces lignes, je suis bien arrive![J'avais commence a rediger ce billet il y a quasiment 2 semaines maintenant mais j'ai ete deborde des mon arrive...]Et comme je le fait remarquer dans le titre: vraiment trop dure la vie...Tout a commence Samedi soir (22/03) a Roissy. Je n'ai pas eu l'idee de regarder avant de partir en voiture a quel terminal je devais aller... Je suis donc mon instinct jusqu'au 2A, ou je gare la voiture, pendant 5 minutes environ vu que je dois aller au 2F en fait... Un peu enerve d'avoir fait payer 3.20 euros de parking a ma mere pour rien, mais bon, le F est trop loin pour y aller a pieds... A ce stade la, ca va encore, pas trop dure, la vie!
Cette fois-ci, c'est la bonne, ma mere me lache devant l'entree vers 20h30, et me voila en quete de mon vol, qui part dans un peu moins de 3h... Ca va, toujours pas trop dure, la vie!Comme je ne suis pas du genre a aimer poireauter assis dans un fauteuil de hall d'aeroport, je me dis que meme si il est tot, je vais quand meme aller enregistrer mes bagages. Et quelle bonne idee je n'ai pas eu la!!! Apparement, le "Paris-Jo'burg" du samedi soir est tout le temps bonde m'assure la gonzesse... "Ah... je ne le prends jamais le samedi d'habitude..."Et la fille qui me sort avec un joli sourire que je suis sur liste d'attente... La, ca commence a etre un peu plus dur, mais malgre tout, l'idee de me faire une bonne nuit d'hotel gratos ne me rebute pas! Mais elle me confirme rapidement aue je serai bien sur ce vol. Cool!
Une fois reglee la "surtaxe" pour le velo (forfait de 80 euros quel que soit le poids, forcement j'en profite pour blinder le sac, et ne pas depasser la limite pour mon sac de voyage - 19.3kg pour 20kg max!), direction la salle d'embarquement... Ca semble etre le bordel, ils font monter les passagers par ordre de numero de siege, sauf que moi, je n'en ai pas, vu que j'etais momentanement sur liste d'attente. J'attends que le flot soit passe, et je me presente au guichet, avec une petite idee derriere la tete. Vu que l'avion est plein, et que je suis le dernier, je propose gentiment au monsieur de me mettre en premiere.
Rate, mon stratege n'a pas marche... je n'aurai droit qu'a la classe affaire!!!!
J'ai donc passe les 10 heures qui separent Paris de Johannesburg sur un siege dont le dossier est reglable, ainsi que les jambes, le dossier est massant, et puis pour faire un petit somme, on peut completement l'allonger. Le probleme quand on dort, c'est que les hotesses viennent vous proposer du champagne... Et puis au diner il y avait du fois gras...Bref, vraiment trop dure la vie!!!
Apres ce dur voyage, j'arrive a Jo'burg ou j'attends mes bagages pendant trois plombes. Du coup je loupe ma connection pour Durban. Pas grave, je prends l'avion d'apres, et heureusement que j'avais un peu de battement parce qu'ici ils ont vraiment du mal a comprendre qu'on puisse voyager avec un velo. La petasse voulait encore me faire payer 30kg d'exces! Du coup, comme je n'etait pas d'accord, bah ca a ete gratos... Pas trop compris sur ce coup la, car elle est partie 5 ou 10 minutes, et quand elle est revenue, elle m'a file ma carte d'embarquement, en me disant qu'il fallait que je me depeche pour embarquer...
Une heure plus tard, me voici a Durban ou Richard m'attend. C'est moins impressionnant que l'an dernier, car forcement maintenant je le connais, mais je connais aussi les habitudes des gens. Donc meme pas peur...
J'arrive "chez moi" ou rien ou presque n'a bouge. Je retrouve tres vite mes reperes. Trop vite meme, ca sent deja la routine.
Lundi de Paques oblige, je ne commence le boulot que Mardi, et c'est dur de reprendre le rythme apres un mois de vacances. Je me leve a 6h pour commencer le boulot a 7h... J'y vais d'ailleurs toujours en velo, c'est bon pour la sante. Se faire ecraser par un camion, un peu moins, donc je fais gaffe!
Je suis bien content de retrouver mes collegues Leon et Russell. Je roule quasiment tous les week ends qvec Leon qui a une sacree forme, c'est un bon entrainement pour moi.
J'ai aussi le droit a un tout nouveau PC, et il aura a peine le temps de chauffer, car une tonne de choses m'attend! Apres 2 semaines, ca va mieux, la plupart des dessins dont Pat a besoin sont faits, et dans pas longtemps je devrais les aider a gerer certains trucs qui ont moins a voir avec le design. Ca va etre sympa de changer un peu...
A part ca je roule pas mal... et je tombe pas mal aussi. Premiere sortie Jeudi apres mon arrivee. Tout se passe bien jusqu'au moment ou j'ai voulu faire le malin sur une piste de motocross. J'arrive trop vite sur un saut, et je fini sur le cote. Bilan: de la cheville au genou, ca va, juste 2-3 egratignures. Ca se gate sur l'avant-bras qui est copieusement "croute", et l'epaule qui est d'un joli bleu-violet... Ca commence bien!
Samedi d'apres, premiere course de descente. Je ne connais pas la piste mais elle est plutot technique, avec pas mal de cailloux en haut, et des jolis devers en bas, qui la rend assez lente.
Je m'en colle une durant les reconnaissances, dans les caillous, et je m'entaille la cuisse (et le short tant qu'on y est, degoute). Et pendant la course, je me boite en bas dans le devers. Ma protection de coude glisse et je m'entaille l'avant bras, mais ce n'est pas trop profond.
Bref, ma premiere semaine est assez agitee ici, je pense que je veux rouler comme il y a 6 mois, sauf que j'ai du perdre pas mal en technique a cause de ne pas avoir rouler en France.
C'est pas grave, je retrouve mes marques sur le velo, et Vendredi dernier on va faire une viree avec Leon et d'autres du secteur. Les pistes sont top, je reprends vachement confiance dans le velo. Leon est devant et j'essaie de le "manger". Sauf que c'est moi qui me mange! Une souche cachee dans les fourres au detour d'un virage, et je m'eclate le pied dedans... Sur le coup je ne retire pas la chaussette, et on retourne aux voitures, mais quand je la retire, je vois mon doigt de pied tout tordu... deboite (en fait, l'index est plie dans le mauvais sens, et devie vers l'interieur...) Direction l'hopital pour le remettre en place. Un petit instant de douleur plus tard, et tout rentre dans l'ordre!Maintenant j'ai deux orteils bleus, mais je peux encore marcher... enfin, boiter!
Donc voila les dernieres nouvelles, pour ceux que les chutes inquieteraient, je vous rassure, je vais bien!
A bientot pour d'autres nouvelles ;)
Fab.
mardi 26 février 2008
Carnet de route - Students Challenge 2008
14/02
Lever 4h30 chez Zabou. Direction l’aéroport. Avion 6h50. Arrivée 8h Toulouse.
Vince et JC finissent par arriver avec la 4L (trop belle !!!). Ca papotte, on prend un « TOTAL » ptit déj. On prend la route direction Bayonne à 10h.
12h30 : pause carburant quelques dizaines de kilomètres avant Bayonne.
Route pleine balle direction Madrid. On y arrive dans les bouchons, et la signalisation espagnole est toujours aussi merdique !!!
Bref, après le labyrinthe M40-M30-M40, on récupère la A-4 en direction de Cordoba. Petite pause au Burger King peu avant Toledo, qui s’éternise jusqu’à 23h… On reprend la route avec les paupières lourdes… Jusqu’à une bifurcation où je me plante de route. Note pour plus tard : ne pas prendre la CM-42 en direction de Tomelloso !!!
15/02
D’autant plus que de nuit, plus aucune station n’est ouverte. Et donc, ce qui devait arriver, arriva : panne d’essence à 25km de Manzanares. Des routiers « sympas » mais à l’accent… accentué ! m’indiquent qu’il faut aller rejoindre l’autoroute à Manzanares pour trouver une station 24/24.
Je m’embarque donc avec Vince à bord de sa 4L, JC me précisant avant qu’il devait rester 20 bornes d’autonomie… « J’espère que ça tiendra 25 !!! ». Et bien non… Seconde panne d’essence, à l’entrée du bled, dans une zone industrielle où ni Vince ni moi n’avons envie de vivre notre première expérience sexuelle non consentante avec un routier espagnol… Mais bon, je me dévoue pour aller à pieds jusqu’à l’autoroute et tenter de trouver une station. Vince reste dans sa voiture, enfermé à double tour, redoutant les passages répétés d’une voiture suspecte…
Après un petit kilomètre à pied, j’arrive à l’autoroute où je dois choisir entre la direction Cordoba, que les routiers m’avaient indiquée, où Madrid, où des lumières semblent indiquer la présence d’une station. Je choisi finalement Madrid, bonne idée car une station se trouve à quelques centaines de mètres me dit un dépanneur que j’ai interrogé en désespoir de cause, et que j’ai tenté de comprendre avec son accent pire que les routiers précédents. Je m’en retourne le bison plein (celui pour l’essence) et annonce la bonne nouvelle à un Vince…soulagé ! En attendant, il doit être un bon 1h du mat’, j’ai de la marche à faire et suis plutôt fatigué et méfiant.
Je recroise le dépanneur de tout à l’heure qui me propose gentiment de me ramener. Il a surtout dû me prendre pour un fou à traîner à pieds dans ce quartier à une heure pareille !! Je n’arrive toujours pas à comprendre ce qu’il me raconte, mais j’arrive à lui faire comprendre où est la caisse de Vince.
Le bison salvateur nous permet de retourner à la station et de faire tous les pleins. On reprend maintenant la route pour aller sauver CAD et JC, resté avec notre voiture.
Je m’endors lamentablement à côté de Vince, mais il est 1h30-2h, et les nuits blanches précédentes n’aident pas…
La petite troupe est maintenant réunie, et repart sur la bonne route… sauf moi ! Je me rendors encore profondément, entrouvrant un œil à la station service, apercevant JC prendre la place de CAD au volant, parti se reposer dans la voiture de Vince. Un mémorable réveil en sursaut, je regarde JC et je lui dit « j’ai les yeux qui ne collent plus », avant de retomber dans un état léthargique… CAD reprend même le volant sans que je ne m’en aperçoive, mais il fini par me réveiller dans la fameuse descente en lacets du côté de Baïlen. Ma tête balance de gauche à droite mais ses trajectoires maîtrisées (CAD) me font me rendormir sereinement. Black out jusqu’à un péage où je me réveille pour de vrai. Il est 7h et il reste 2h de route. Je reprends le volant et ne laisse pas l’occasion au moteur de refroidir.
A quelques kilomètres de Gibraltar, la jauge est encore dans le rouge, et les indications espagnoles toujours aussi merdiques… Après deux bifurcations infructueuses, on continue bille en tête vers Algeciras pour finalement faire le plein à la Casa Bernardo, et profiter de notre bi-ton pour ne mettre plein les oreilles… aux deux 4L en avance sur le parking ! On est trop contents de notre connerie !
Direction le Carrefour, il n’est pas encore ouvert (9h30), on en profite pour sticker notre bagnole… trop belle ! Quelques courses puis direction le bateau où on rejoint d’autres 4L. On embarque, il n’y a vraiment personne à bord. Ca change du Trophy !!
Traversée sympathique à dormir sur le pont.
Une fois débarqué, une longue route nous attend jusqu’à Meknes. Mais au moins, maintenant, on double des 4L !!!!!
16/02 Meknes - Midelt
Grosse galère dans Meknes pour trouver l’hôtel. L’orga a envoyé un texto pour signaler un changement de sortie sur l’autoroute. Sauf que CAD et moi n’avons pas encore donné notre numéro, et que Vince et JC ne lisent pas leurs messages… On fini quand même par arriver vers minuit, un super couscous nous attend. On rencontre enfin Anne-Sophie et également Marianne de TOTAL. On se couche rapidement, car on se lève à 6h.
Départ quasiment à l’aube en convoi. Marianne voit notre 4L enfin stickée. Elle est trop belle ! (la 4L… enfin, Marianne aussi !). On part en convoi pour visiter la conserverie Aïcha, sponsor de l’orga. Puis on reprends la route vers la première spéciale.
Encore un sacré paquet de bornes à se taper, et comme d’hab’, je pionce… La première spéciale ne fait qu’une trentaine de kilomètres. On suit une piste monotrace qui monte un col… puis le redescend. Je conduis comme un naze, au taquet. C’est dur de se ralentir. Bref, aujourd’hui, on ne joue pas le classement. Mis à part ça, les paysages traversés sont superbes et inconnus, car nous n’étions jamais passés par là avec le Trophy. Vince arrive à la bourre car il a tracté dans la côte et en marche arrière la F6 rose en panne d’allumage.
La première impression à la fin de cette première spéciale est assez mitigée. La piste n’est pas super sympa, et franchement, la régularité, ça soule ! On a d’ailleurs très vite déboîté comme des sauvages les 3 concurrents nous précédant.
Une fois tout le monde réuni à l’arrivée, direction Midelt où on couchera en hôtel. Encore beaucoup de bornes passées à… dormir…
Petite séance mécanique sur le parking de l’hôtel. Installation d’ampli et pose de la plaque de protection du réservoir pour nous, rehaussage arrière pour Vince et Laurent. Ils finissent à 2h. CAD et moi nous couchons vers 23h-23h30. Grosse nuit en perspective, vu qu’on se lève à 6h. On n’entend même pas Vince et JC rentrer.
17/02 Midelt - pas loin de Merzouga
Départ prévu à 7h pour une longue liaison jusqu’à Erfoud, mais le carbu de Laurent récalcitrant repousse notre départ. On est les derniers, comme d’hab’, la route se passe sans encombres jusqu’à l’entrée de la piste, où on arrive en retard et partirons logiquement derniers.
On connaît le secteur, c’est la même section que celle qui mène à Merzouga lors du 4L Trophy ? Sauf que là, on a 4H pour faire 120km de spéciale, qui consiste à contourner par la gauche les dunes de Merzouga. On hésite encore à jouer le jeu de la régularité, on enquille et on verra bien. Sauf qu’au premier CP, on est dans les temps ! On se prend donc très vite au jeu. CAD aux commandes, et moi à la nav’. Ca marche à la perfection, on ne se trompe pas de chemin, et on fait de petites pauses avant les CP où on arrive en avance. CAD attaque un peu, mais pas plus que moi si je conduisais, et la voiture commence à morfler au niveau des élargisseurs avants. Un cran de plus ???
En tout cas, la piste est carrément plus sympa que celle d’hier. On est seuls au monde, et il y a vraiment de la nav’ à faire. On roule avec Vince un bon moment, mais on fini parles lâcher sur la fin. Les derniers kilomètres se font au ralenti, car on est un peu en avance. On croise la ligne, et peu après on a notre classement : 11 points de pénalité !!! Soit 11 minutes d’avance ou de retard sur les 4h12 de spéciale, plus 5 points pour notre retard au départ de ce matin. Autant dire que si il n’y a pas eu d’erreurs, et bien nous gagnons cette étape, ainsi que les 300€ de tickets essence que TOTAL mettait en jeu aujourd’hui… Trop bon, on appelle ça : la « TOTAL » !!!
Le bivouac se trouve au bord de dunettes. Forcément, CAD me demande gentiment pour aller faire le con, je suis « of course » partant ! C’est parti pour un labourage en règles. Il a plu hier, ça porte donc bien. La 4L passe partout, c’est génial. A mon tour, la sensation est vraiment géniale. Je pose la 4L au sommet d’une dune, CAD descend prendre des photos, tout comme Marianne qui semble apprécier le spectacle. Une fois la séance photos terminée, je redescends comme un sac vers eux, je fais même peur à Marianne qui me rappelle légitimement qu’il est interdit de tuer les sponsors. Mais elle ne doit pas être si impressionnée que ça, puisqu’elle me réclame un tour à bord de « ZE 4L ». Elle s’harnache et je l’emmène en attaquant un minimum quand même ! Elle est ravie. Un sponsor pour l’année prochaine ??
18/02 pas loin de Merzouga - Ihandar
Réveil en fanfare à 5h45. Bernard, responsable du bivouac, tourne en klaxonnant autour des tentes. Bonne idée, vu que mon sommeil est plutôt lourd. Je n’ai pas entendu Vince se coucher à 2h, mais il paraît que je lui ai quand même causé…
Bref, on part comme d’hab’ à la bourre car Vince a un pneu à plat. Pas grave, on en profite pour rouler pleine balle et rattraper la caravane. Petite pointe à 110 km/h sur la piste… jouissif !
On arrive à l’heure pour le départ de la spéciale, plus longue en temps que celle d’hier, environ 5h, mais à peu près aussi longue en distance.
Des dunes étaient annoncées peu après le départ, mais elles avaient disparu pour nous. On est donc en avance, j’en profite pour satisfaire un besoin naturel, chose que j’aime toujours autant dans le désert !
Le début de la spéciale se passe très bien, le premier au général est la voiture qui nous précède (#106), on les gère donc bien. Ils finissent par s’arrêter pour aider une autre voiture. On les double juste avant un oued bien technique. On s’arrête pour juger du meilleur endroit où passer, et les autres foncent et s’ensablent. Un concurrent de moins ! On continue notre petit bonhomme de chemin. On est en avance, on improvise donc une petite pause déjeuner où Marianne nous rejoint. Avant qu’ils ne repartent, je les mets en garde pour quand on va les doubler… chose qui n’a pas manqué ! C’était d’ailleurs juste avant un passage un peu chaud où CAD a doublé 4-5 4L, avant d’arriver à une bifurcation pas très évidente. Notre demi-tour a plus que perturbé les autres équipages, et une fois sûr de mon coup, j’indique à CAD la bonne direction, même si il reste manifestement incrédule… Mais je ne me suis pas trompé.
Vient l’heure de la pause déjeuner où on rejoint un petit groupe au bord de l’oued, dont Vince et JC. Un œil sur le pâté, l’autre sur le chrono. On repart fissa dans les traces d’un 4x4 pour traverser l’oued encore humide des pluies des derniers jours. Mais CAD gère très bien, et ça passe à l’aise.
On se retrouve sur un plateau où il faut tirer au 306° pendant plus de 13 km. Et c’est là que les ennuis commencent. Je me gourre dans mon cap, ce qui fait qu’on ne tombe pas sur la faille qui traverse la colline. On est rejoints par deux caisses, et on jardine, on jardine. On finit par tracer notre propre voie, alors qu’on était qu’à 500 mètres du bon passage. On loupe un CP par la même occasion. Il nous coûtera cher. De l’autre côté, on tire à gauche pour tenter de retomber sur la piste. En fait, elle est à droite… On fini quand même par retrouver la piste menant à Fezzou, et le CP 6. La suite est anecdotique. On arrive au CP final à la seconde près. Et le verdict tombe : 19 points de pénalité aux CP cachés plus 120 points pour le CP 5 manqué. Je suis DE-GOU-TE… D’autant plus que Vince et JC ont fait un sans fautes. Ils prennent la tête au général, nous sommes relégués à la seconde place à 33 points.
Demain va être chaud…
19/02 Ihandar - Zagora
Réveil humide après une légère pluie nocturne. J’ai dormi seul sur le matelas « gonflable-dégonflé ». CAD s’est incrusté avec Vince et JC, et a réussi à les expulser de leur matelas. Chapeau ! Le départ se fait du bivouac, en précipitation pour Vince et JC, qui pointent d’abord au CP avant de remballer leurs affaires. CAD et moi sommes juste à l’heure. C’est une spéciale assez courte de 82 km, ça va être dur de se départager, sauf erreur de l’un des deux équipages. J’y ai vraiment cru à un moment, un passage bien chaud sur le road-book me laissant espérer que les deux acolytes se soient trompés. Mais non… Ils gèrent aussi les rascals !
Mais on sent bien qu’un semblant de tension s’est installé des deux côtés. On s’est vraiment pris au jeu, et on est le plus sérieux et attentifs possibles sur la nav’. Malgré tous ces efforts, on n’arrive « que » à grignoter 8 points. Il ne reste que demain et après demain matin pour grappiller les 25 points qui nous séparent d’eux. Ca va être chaud ! Et ce soir, à Zagora, l’ambiance est à l’intox !! « Ils vont craquer je te dis… » Enfin, j’espère !
PS :
Vince et JC ont fait réparer leur roue crevée dans un garage de Zagora. On était tous les 4 dans leur voiture pour y aller. On a trouvé ce petit garage super propre, et qui avait l’air d’être apprécié car plusieurs 4x4 y étaient arrêtés.
A l’intérieur, de nombreuses photos du patron, Aziz, posant avec des pilotes du Paris-Dakar ou autres raids. Un endroit vraiment sympa, avec un accueil à la marocaine : thé offert, et prix toujours négociables, et des pièces en stock alors qu’on n’y croyait même pas (je pense à la crémaillère neuve de 4L qui malheureusement n’était pas la bonne pour Anaïs et Laurent).
Vince en a profité pour faire laver sa voiture qui en avait bien besoin suite au concours improvisé de voiture la plus sale… Christophe et Sophie, de l’orga, nous rejoignent, et on reste un bon petit bout de temps à discuter, avant de laisser Laurent se faire réparer sa voiture. On se fait entraîner par un jeune dans une boutique où on achète tous un souvenir, même si ça ne vaut pas le souk à Marrakech.
De retour à l’hôtel, le dîner se fait attendre, en plus je suis crevé. Un journaliste de Direct Soir (Nicolas) et un cameraman nous ont rejoint.
On file se coucher rapidement, CAD dans son petit lit et moi dans le grand, avec les chiens qui aboient et l’âne qui braie à l’extérieur…
20/02 Zagora - Lac Iriqui
Je me lève de bonne heure, car aujourd’hui, pas question d’être en retard au départ et de se prendre des pénalités ! Du coup, je suis parmi les premiers au petit déj’, et je m’installe avec les membres de l’orga déjà réveillés. Je charge la caisse et sors CAD du lit. Il faut y aller, car on a le plein à faire et le pneu arrière gauche qui perd toujours. Les filles de l’équipage 103 (Emilie et Stéphanie) nous ont gentiment donné une bombe anti-crevaison. Elles ont été adorables durant tout le raid d’ailleurs !
Au final, on se retrouve serrés niveau timing, et il faut gazer jusqu’au départ. Et surprise, qui voit-on sur la route juste devant nous ? Vince et JC ! Ils sont à la bourre, ils vont donc partir derniers des numéros 100, et écoperont de 10 points de pénalité. Ca me remonte le moral, même si je trouve ça dommage pour eux de perdre 10 points aussi bêtement…
Le départ de la spéciale est donc donné pour nous, et ce sont plus de 7 heures chronométrées qui nous attendent ! Aujourd’hui, il est possible de se départager… On part donc très concentrés, et on essaie de se caler au mieux à la moyenne imposée par le road-book. On emprunte une route en construction, qui en est encore au stade de piste, mais elle est bien large et bien roulante, il n’y a donc pas trop de difficultés. Jusqu’à la fin des travaux où on rejoint une petite piste plus difficile, et où les deux filles de l’équipage 103 se sont ensablées. On s’arrête les aider et Vince et JC nous rejoignent. On perd un peu de temps, mais rien de très grave. On reste au contact jusqu’à ce qu’on rejoigne à nouveau la route en construction, mais à son autre extrémité cette fois-ci. On s’arrête 2 minutes pour pisser, et on repart, on doit avoir une dizaine de kilomètres à faire. Et là, je me foire encore dans mes calculs. J’ai imposé à CAD une moyenne sans prendre en compte notre retard. Vince et JC sont d’ailleurs déjà loin devant. Quand je me rends compte de mon erreur, je fais rouler CAD à 120, mais un CP caché se présente. On a 6 minutes de retard. Je vois notre avance due aux pénalités de Vince et JC se réduire comme peau de chagrin. Je suis énervé contre moi-même, j’ai vraiment fait une erreur débile.
La suite est longue, je ne me souviens pas de tout, mais ça passe très vite car on est à fond dans la course. La pause déjeuner a lieu à Foum Zguid, on prend des brochettes en terrasse. Super sympa, même si c’est pire qu’à Paris : plus d’une ½ heure pour se faire servir, et 5€ par personne pour 3 brochettes et une poignée de frites à l’huile. JC en a profité pour aller faire le plein d’essence et remplir notre jerrican. On repart 2 minutes en avance, sauf qu’il faut qu’on s’arrête vider le jerrican. Encore une erreur qui nous fait perdre 2 minutes au CP à l’entrée de la piste…
Cette deuxième partie est vraiment sympathique, on reste le plus concentrés possible, même si un CP caché entre 2 cases du road-book me déroute un peu. Je me repère au point suivant, mais on a encore dû perdre un peu de temps.
On arrive à un passage sableux annoncé sans plus de difficultés que ça sur le road-book. Sauf que c’est méchamment mou ! Vince et JC sont déjà là en train d’aider une voiture tankée. On en fait de même avant de tenter notre chance. CAD me laisse essayer, mais je ne fais que quelques dizaines de mètres avant de m’ensabler à mon tour. Vince et JC sont déjà partis, le classement est le plus important ! On fini par s’en sortir après moult désensablages – mise en place des plaques. Les filles de m’équipage 103, Emilie et Stéphanie, nous ont encore filé un énorme coup de main ! Une fois sortis du merdier, on les aide à leur tour. On se casse en leur laissant nos plaques, on les récupèrera ce soir, car on a déjà perdu une vingtaine de minutes… Il va falloir remonter le temps !
Ca tombe bien, car on emprunte la piste du Dakar, balisée par de gros monticules de terre, mais assez cassante tout de même. Il faut malgré tout tenir une sacrée moyenne, et CAD est à la maxi attaque. Je me demande quand est-ce qu’on va rattraper Vince et JC, mais ils attaquent fort également ! Ce ne sont pas moins de 30 bornes de conduite à la limite qui nous amènent au lac asséché Iriqui, où est planté le drapeau… sans personne… La vue est magnifique, mais on n’a vraiment pas le temps de faire du tourisme ! On fait donc demi-tour comme des balles pour rejoindre la piste précédente. On continue à arsouiller, jusqu’au dernier CP caché où Paul hallucine en voyant notre état d’excitation. On se prend une petite pause pour décompresser, mais cette partie était tout simplement jouissive !!!
Vince et JC ont déjà pointé, on a 15 minutes de retard, mais il ne reste que quelques kilomètres jusqu’au bivouac. Je donne le décompte à CAD pour arriver dans la minute. On rejoint nos deux acolytes, on saute de joie comme des gosses après plus de 7 heures de spéciale. On se fout presque à poil tellement on a chaud.
Serge, au pointage, n’en revient pas de nous voir arriver si tôt. On attend le classement avec une impatience non dissimulée ! Le verdict tombe : la 102 a 14 points de pénalité, chose extraordinaire pour une spéciale aussi longue et difficile (bravo JC pour la nav’) plus les 10 points de pénalité dus à leur retard ce matin au départ. La 107 cumule quant à elle… 24 points !!! C’est incroyable, on est ex-aequo !!! On n’en revient pas, et Serge non plus ! On reste incrédules quelques minutes, jusqu’à la réflexion : « Mais, c’était pas la journée Groupama aujourd’hui ? » Et oui, nos deux équipages remportent tous deux cette journée où Groupama mettait en jeu… une sortie sur leur trimaran avec Franck Camas aux commandes ! Enormissime, Génialissime… il n’y a pas vraiment de mots pour d’écrire notre état d’esprit à ce moment précis… On est pire que des gosses le matin de Noël. On a surtout l’impression d’avoir accompli quelque chose d’extraordinaire. Nous sommes allés au bout de nous-mêmes, et au bout des mécaniques, car il était franchement impossible de rouler plus vite. Les équipages suivants arriveront d’ailleurs près de 2 heures après nous, c’est dire !
Une fois l’euphorie quelque peu retombée, on se consacre à vérifier l’état dans lequel se trouvent nos montures. Rien à signaler, c’est du solide.
Pour ce bivouac sauvage, le briefing a lieu autour du feu de camp. L’ambiance est magique. Les flammes se reflètent dans les yeux de chacun, même si certains sont encore sur les pistes en train de rentrer en convoi avec l’orga. La voix apaisante de Jean-Pierre rend cet instant extraordinaire, inoubliable.
Ensuite, CAD et Vince avaient décidé de « mettre le feu » au camp. On en fait donc plusieurs fois le tour avec des feux de Bengale à la main, et le bi-ton des pompiers hurlant à tue-tête. Encore un moment vraiment sympa, mais tout le monde est fatigué, l’ambiance ne décolle pas vraiment. Nous ne tardons pas à nous coucher, la nuit est douce. Je suis réveillé vers 1h du mat’ par l’arrivée des derniers retardataires qui sont éreintés.
21/02 Lac Iriqui – Ouarzazate
Réveil difficile (encore…) pour un départ à 7h d’une courte spéciale de 47 km. Celle-ci ne prendra que la matinée, car nous irons planter les palmiers à Bani Moussi par la suite. Rien de bien particulier pour la spéciale à proprement parler, en fait on retourne vers Foum Zguid, et nous sommes concentrés afin de ne pas rendre de points à nos concurrents. Juste un petit coup de flip à une dizaine de kilomètres de l’arrivée, où notre plaque de protection de carter casse au niveau de la fixation avant, et fait donc maintenant office de pelle… Ni une, ni deux, on saute hors de la voiture pour la déterrer, et ensuite on rassemble toutes nos forces pour l’arracher. Pas le temps de sortir les outils ! On l’abandonne lâchement au bord de la piste, mais le chrono tourne, il faut que l’on rattrape notre retard. Ceci est rapidement fait, et on croise la ligne d’arrivée à l’heure malgré mon chrono qui s’était arrêté dans la panique.
Vince et JC sont déjà là, ils n’ont pas fait d’erreur, les écarts seront minimes.
A noter qu’Anne-Sophie a suivi notre bataille de près, car elle était présente à tous les CP afin de superviser les pointages !!!
Je sais qu’on a fait un très bon score, et j’attends les résultats de Serge avec impatience. Nous remportons la spéciale avec 1 seul point de pénalité, tandis que Vince et JC n’en ont que 5. 21 points nous séparent donc au général. Ce fût une bataille magnifique par chronos interposés avec JC, et j’ai vraiment pris un réel plaisir dans mon rôle de navigateur !
Après avoir fait le plein à Foum Zguid, on prend la direction de Bani Moussi où nous attendent toutes les personnes du village pour planter les palmiers. On ne plantera pas ce jour les 774 palmiers financés par les concurrents, mais « seulement » 200. CAD et moi en plantons une dizaine en se tirant la bourre avec les Québécoises. Ca nous donne un bon coup de chaud !
On retourne ensuite au village, et je laisse le volant à Régis, responsable de la division de TOTAL qui nous a sponsorisé. Marianne en fait de même avec JC, tous deux ont apprécié cette expérience. A notre arrivée au village, nous découvrons une grande fête qui s’est préparée. Danseurs traditionnels, thé à la menthe si typique, pâtisseries locales… nous sommes accueillis comme des rois. La gentillesse de ces personnes est vraiment touchante, et nous sommes tous très heureux d’avoir pu contribuer à la plantation de cette palmeraie qui leur sera bénéfique dans les années à venir. C’est également bien pour nous d’avoir participé concrètement à l’ouvrage, avec nos mains, et de ne pas avoir seulement fait un don.
Le couscous qui suit est pantagruélique et vraiment typique. Tout le monde pioche dans le plat. On nous présente même de l’eau et du savon à table pour nous rincer les doigts. Dépaysant !
L’heure est à la petite baisse de moral, le raid est fini, notre action est achevée, et nous avons du mal à quitter cet endroit si accueillant et toutes les personnes avec qui nous avons passé une semaine magique, même si nous nous retrouvons tous ce soir à l’hôtel à Ouarzazate. Mais il faut y aller car la route est longue. Sur la piste qui mène à la route, Vince et moi faisons les couillons en hors piste entre les 4x4 et les autres voitures du raid. Derniers instants de bonheur dans le désert…
Rendez-vous est pris à l’hôtel Fint de Ouarzazate, où une douche froide m’attend. Froide ou non, peu importe, un décrassage s’impose !
On dîne tous ensemble avec l’orga. J’en profite pour faire plus ample connaissance avec les Québécoise, qui sont vraiment adorables (surtout Marisol qui est malheureusement aphone…). L’orga et certains participants sortent en boîte, mais nous sommes crevés, et la route du retour va être longue. Un repos salvateur nous attend.
22/02
Réveil matinal à 8h pour pouvoir prendre un bon petit déj’ et pouvoir profiter d’un peu de calme dans le patio de l’hôtel, au bord de la piscine. CAD dormira jusque tard, et nous ne partons que tous les trois (Vince, JC et moi) visiter rapidement Ouarzazate. On arrive dans un petit souk sympathique, où trônent côte à côte viande « fraîche » et babouches multicolores.
On croise JJ Rey alors que nous nous redirigeons vers l’hôtel pour récupérer CAD, rendre les clés de la chambre, et filer vers le complexe touristique où a lieu le déjeuner remise des prix. Notre voiture ne démarre pas, il s’avère que la batterie a éclaté. Ce sera l’une de nos rares pannes, en plus d’un phare cassé.
Avant le déjeuner a lieu la remise des prix, en ordre inverse. On passera donc avant derniers ! Chacun y va de ses remerciements ou de sa petite anecdote. Tout le monde est assez ému et on a passé une semaine inoubliable. Les Québécoises (Marie-Josée et Josée-Anne) montent sur la 3ème marche du podium. C’est génial pour elles qui avaient gagné la première spéciale, avant de rencontrer des difficultés dans les suivantes. C’est une belle récompense pour elles qui ont fait un si long voyage pour participer à ce raid et qui se sont tellement engagées dans l’aventure. Une autre récompense m’a tout particulièrement fait plaisir, il s’agit du prix du fair-play, décerné par Marianne non pas à nous qui avons laissé gagner Vince et JC, mais à Emilie et Stéphanie, les « 64 », qui n’ont jamais hésité à filer un coup de main pour un désensablage, et dont le rire communicatif a ensoleillé ce raid. Encore bravo à elles ! Enfin, Vince et JC, vainqueurs toutes catégories, qui repartent les bras chargés de cadeaux. Félicitations encore à eux ! Ce fût un beau raid, une belle bataille, et une belle victoire !
Enfin, tout le monde salue la qualité de l’organisation et son professionnalisme. Ce raid fût sans tâches, dans une ambiance parfaite, emprunte de convivialité. Une standing ovation était plus que bien venue pour les en remercier.
C’est l’heure des adieux, quelque peu déchirants, comme à chaque fois. Personne ne veut partir, se quitter. Quelques larmes coulent d’ailleurs. Je n’en suis pas loin non plus. J’essaie de voir tout le monde, de féliciter tout le monde, de saluer tout le monde, de dire au revoir et à bientôt à tout le monde.
Pour conclure, je dirai que ce premier Students Challenge a été la plus belles de toutes mes expériences au Maroc. Et ce sur tous les points de vue : que ce soit à « l’avant raid », avec la préparation de la voiture dans un timing très serré. Que ce soit sur le plan sportif, avec un concept de régularité auquel nous avons très vite accroché. D’autant plus que les paysages traversés nous étaient encore inconnus mais tout bonnement magnifiques. Ou que ce soit encore sur un point de vue relationnel. CAD et moi avons rapidement trouvé notre place, et notre complémentarité a payé. Les relations que nous avons nouées avec l’orga, et plus particulièrement avec Anne-Sophie, sont quasiment filiales. Celles nouées avec les autres participants se transformeront en amitié durable, je l’espère. Et la rencontre avec les habitants du village de Bani Moussi est tout simplement inoubliable.
Je tiens à remercier très spécialement toutes les personnes qui ont fait exister ce premier Students Challenge. Participer à la première édition nous donne à tous ce statut de « pionniers ». Mais il a également fallu l’audace et la détermination d’une poignée de passionnés afin de mettre ce raid en place.
Merci donc à Anne-Sophie, pour sa gentillesse, son attention, sa disponibilité. Tu as été comme une mère pour nous tous.
Merci à Jean-Pierre pour la qualité des parcours qu’il a su nous proposer, ainsi qu’à sa passion qu’il a su nous transmettre.
Merci également à toutes les autres personnes de l’orga. J’en oublie mais je pense plus particulièrement à Serge, Christophe, Sophie, Paul (et sa météorite)…
Merci à nos sponsors qui nous ont permis de partir, et tout particulièrement à TOTAL dont la réponse a été tardive mais fut une vraie délivrance. Marianne, tu as été géniale durant tout ce raid. Je ne m’attendais pas à ce que cette complicité puisse s’installer entre nous. Et je suis ravi de t’avoir fait faire ton baptême de 4L dans les dunes !
Merci à tous les participants pour leur esprit de solidarité. C’était une chance de pouvoir participer en nombre si réduit à une telle aventure. Merci plus particulièrement aux « 64 », et félicitations à tous les équipages qui sont partis avec des voitures peu ou pas préparées (la 306, la Polo, les Super 5, et les voitures de loc’). Chapeau bas à tous, sincèrement je n’y croyais pas ! Un petit clin d’œil à nos amies Québécoises : Marie-Josée, Josée-Anne, Jolyane et Marisol. Dommage que l’on n’ai pas pu mieux se connaître dès le début du raid. Mais j’ai l’espoir de faire un tour au Québec un de ces jours.
Merci à CAD, Vince et JC, avec qui j’ai passé une semaine de folie. La bataille par chronos interposés, même si je me répète, a été magistrale. Merci à la 4L, qui ne nous a pas fait faux bon…
Je termine sur ces dernières lignes, dans le bateau vers Algeciras. Le retour à la réalité, comme à chaque fois, va être dur, mais nourrit comme chaque année le secret espoir de remettre ça la prochaine fois. Et j’y compte bien !
Lever 4h30 chez Zabou. Direction l’aéroport. Avion 6h50. Arrivée 8h Toulouse.
Vince et JC finissent par arriver avec la 4L (trop belle !!!). Ca papotte, on prend un « TOTAL » ptit déj. On prend la route direction Bayonne à 10h.
12h30 : pause carburant quelques dizaines de kilomètres avant Bayonne.
Route pleine balle direction Madrid. On y arrive dans les bouchons, et la signalisation espagnole est toujours aussi merdique !!!
Bref, après le labyrinthe M40-M30-M40, on récupère la A-4 en direction de Cordoba. Petite pause au Burger King peu avant Toledo, qui s’éternise jusqu’à 23h… On reprend la route avec les paupières lourdes… Jusqu’à une bifurcation où je me plante de route. Note pour plus tard : ne pas prendre la CM-42 en direction de Tomelloso !!!
15/02
D’autant plus que de nuit, plus aucune station n’est ouverte. Et donc, ce qui devait arriver, arriva : panne d’essence à 25km de Manzanares. Des routiers « sympas » mais à l’accent… accentué ! m’indiquent qu’il faut aller rejoindre l’autoroute à Manzanares pour trouver une station 24/24.
Je m’embarque donc avec Vince à bord de sa 4L, JC me précisant avant qu’il devait rester 20 bornes d’autonomie… « J’espère que ça tiendra 25 !!! ». Et bien non… Seconde panne d’essence, à l’entrée du bled, dans une zone industrielle où ni Vince ni moi n’avons envie de vivre notre première expérience sexuelle non consentante avec un routier espagnol… Mais bon, je me dévoue pour aller à pieds jusqu’à l’autoroute et tenter de trouver une station. Vince reste dans sa voiture, enfermé à double tour, redoutant les passages répétés d’une voiture suspecte…
Après un petit kilomètre à pied, j’arrive à l’autoroute où je dois choisir entre la direction Cordoba, que les routiers m’avaient indiquée, où Madrid, où des lumières semblent indiquer la présence d’une station. Je choisi finalement Madrid, bonne idée car une station se trouve à quelques centaines de mètres me dit un dépanneur que j’ai interrogé en désespoir de cause, et que j’ai tenté de comprendre avec son accent pire que les routiers précédents. Je m’en retourne le bison plein (celui pour l’essence) et annonce la bonne nouvelle à un Vince…soulagé ! En attendant, il doit être un bon 1h du mat’, j’ai de la marche à faire et suis plutôt fatigué et méfiant.
Je recroise le dépanneur de tout à l’heure qui me propose gentiment de me ramener. Il a surtout dû me prendre pour un fou à traîner à pieds dans ce quartier à une heure pareille !! Je n’arrive toujours pas à comprendre ce qu’il me raconte, mais j’arrive à lui faire comprendre où est la caisse de Vince.
Le bison salvateur nous permet de retourner à la station et de faire tous les pleins. On reprend maintenant la route pour aller sauver CAD et JC, resté avec notre voiture.
Je m’endors lamentablement à côté de Vince, mais il est 1h30-2h, et les nuits blanches précédentes n’aident pas…
La petite troupe est maintenant réunie, et repart sur la bonne route… sauf moi ! Je me rendors encore profondément, entrouvrant un œil à la station service, apercevant JC prendre la place de CAD au volant, parti se reposer dans la voiture de Vince. Un mémorable réveil en sursaut, je regarde JC et je lui dit « j’ai les yeux qui ne collent plus », avant de retomber dans un état léthargique… CAD reprend même le volant sans que je ne m’en aperçoive, mais il fini par me réveiller dans la fameuse descente en lacets du côté de Baïlen. Ma tête balance de gauche à droite mais ses trajectoires maîtrisées (CAD) me font me rendormir sereinement. Black out jusqu’à un péage où je me réveille pour de vrai. Il est 7h et il reste 2h de route. Je reprends le volant et ne laisse pas l’occasion au moteur de refroidir.
A quelques kilomètres de Gibraltar, la jauge est encore dans le rouge, et les indications espagnoles toujours aussi merdiques… Après deux bifurcations infructueuses, on continue bille en tête vers Algeciras pour finalement faire le plein à la Casa Bernardo, et profiter de notre bi-ton pour ne mettre plein les oreilles… aux deux 4L en avance sur le parking ! On est trop contents de notre connerie !
Direction le Carrefour, il n’est pas encore ouvert (9h30), on en profite pour sticker notre bagnole… trop belle ! Quelques courses puis direction le bateau où on rejoint d’autres 4L. On embarque, il n’y a vraiment personne à bord. Ca change du Trophy !!
Traversée sympathique à dormir sur le pont.
Une fois débarqué, une longue route nous attend jusqu’à Meknes. Mais au moins, maintenant, on double des 4L !!!!!
16/02 Meknes - Midelt
Grosse galère dans Meknes pour trouver l’hôtel. L’orga a envoyé un texto pour signaler un changement de sortie sur l’autoroute. Sauf que CAD et moi n’avons pas encore donné notre numéro, et que Vince et JC ne lisent pas leurs messages… On fini quand même par arriver vers minuit, un super couscous nous attend. On rencontre enfin Anne-Sophie et également Marianne de TOTAL. On se couche rapidement, car on se lève à 6h.
Départ quasiment à l’aube en convoi. Marianne voit notre 4L enfin stickée. Elle est trop belle ! (la 4L… enfin, Marianne aussi !). On part en convoi pour visiter la conserverie Aïcha, sponsor de l’orga. Puis on reprends la route vers la première spéciale.
Encore un sacré paquet de bornes à se taper, et comme d’hab’, je pionce… La première spéciale ne fait qu’une trentaine de kilomètres. On suit une piste monotrace qui monte un col… puis le redescend. Je conduis comme un naze, au taquet. C’est dur de se ralentir. Bref, aujourd’hui, on ne joue pas le classement. Mis à part ça, les paysages traversés sont superbes et inconnus, car nous n’étions jamais passés par là avec le Trophy. Vince arrive à la bourre car il a tracté dans la côte et en marche arrière la F6 rose en panne d’allumage.
La première impression à la fin de cette première spéciale est assez mitigée. La piste n’est pas super sympa, et franchement, la régularité, ça soule ! On a d’ailleurs très vite déboîté comme des sauvages les 3 concurrents nous précédant.
Une fois tout le monde réuni à l’arrivée, direction Midelt où on couchera en hôtel. Encore beaucoup de bornes passées à… dormir…
Petite séance mécanique sur le parking de l’hôtel. Installation d’ampli et pose de la plaque de protection du réservoir pour nous, rehaussage arrière pour Vince et Laurent. Ils finissent à 2h. CAD et moi nous couchons vers 23h-23h30. Grosse nuit en perspective, vu qu’on se lève à 6h. On n’entend même pas Vince et JC rentrer.
17/02 Midelt - pas loin de Merzouga
Départ prévu à 7h pour une longue liaison jusqu’à Erfoud, mais le carbu de Laurent récalcitrant repousse notre départ. On est les derniers, comme d’hab’, la route se passe sans encombres jusqu’à l’entrée de la piste, où on arrive en retard et partirons logiquement derniers.
On connaît le secteur, c’est la même section que celle qui mène à Merzouga lors du 4L Trophy ? Sauf que là, on a 4H pour faire 120km de spéciale, qui consiste à contourner par la gauche les dunes de Merzouga. On hésite encore à jouer le jeu de la régularité, on enquille et on verra bien. Sauf qu’au premier CP, on est dans les temps ! On se prend donc très vite au jeu. CAD aux commandes, et moi à la nav’. Ca marche à la perfection, on ne se trompe pas de chemin, et on fait de petites pauses avant les CP où on arrive en avance. CAD attaque un peu, mais pas plus que moi si je conduisais, et la voiture commence à morfler au niveau des élargisseurs avants. Un cran de plus ???
En tout cas, la piste est carrément plus sympa que celle d’hier. On est seuls au monde, et il y a vraiment de la nav’ à faire. On roule avec Vince un bon moment, mais on fini parles lâcher sur la fin. Les derniers kilomètres se font au ralenti, car on est un peu en avance. On croise la ligne, et peu après on a notre classement : 11 points de pénalité !!! Soit 11 minutes d’avance ou de retard sur les 4h12 de spéciale, plus 5 points pour notre retard au départ de ce matin. Autant dire que si il n’y a pas eu d’erreurs, et bien nous gagnons cette étape, ainsi que les 300€ de tickets essence que TOTAL mettait en jeu aujourd’hui… Trop bon, on appelle ça : la « TOTAL » !!!
Le bivouac se trouve au bord de dunettes. Forcément, CAD me demande gentiment pour aller faire le con, je suis « of course » partant ! C’est parti pour un labourage en règles. Il a plu hier, ça porte donc bien. La 4L passe partout, c’est génial. A mon tour, la sensation est vraiment géniale. Je pose la 4L au sommet d’une dune, CAD descend prendre des photos, tout comme Marianne qui semble apprécier le spectacle. Une fois la séance photos terminée, je redescends comme un sac vers eux, je fais même peur à Marianne qui me rappelle légitimement qu’il est interdit de tuer les sponsors. Mais elle ne doit pas être si impressionnée que ça, puisqu’elle me réclame un tour à bord de « ZE 4L ». Elle s’harnache et je l’emmène en attaquant un minimum quand même ! Elle est ravie. Un sponsor pour l’année prochaine ??
18/02 pas loin de Merzouga - Ihandar
Réveil en fanfare à 5h45. Bernard, responsable du bivouac, tourne en klaxonnant autour des tentes. Bonne idée, vu que mon sommeil est plutôt lourd. Je n’ai pas entendu Vince se coucher à 2h, mais il paraît que je lui ai quand même causé…
Bref, on part comme d’hab’ à la bourre car Vince a un pneu à plat. Pas grave, on en profite pour rouler pleine balle et rattraper la caravane. Petite pointe à 110 km/h sur la piste… jouissif !
On arrive à l’heure pour le départ de la spéciale, plus longue en temps que celle d’hier, environ 5h, mais à peu près aussi longue en distance.
Des dunes étaient annoncées peu après le départ, mais elles avaient disparu pour nous. On est donc en avance, j’en profite pour satisfaire un besoin naturel, chose que j’aime toujours autant dans le désert !
Le début de la spéciale se passe très bien, le premier au général est la voiture qui nous précède (#106), on les gère donc bien. Ils finissent par s’arrêter pour aider une autre voiture. On les double juste avant un oued bien technique. On s’arrête pour juger du meilleur endroit où passer, et les autres foncent et s’ensablent. Un concurrent de moins ! On continue notre petit bonhomme de chemin. On est en avance, on improvise donc une petite pause déjeuner où Marianne nous rejoint. Avant qu’ils ne repartent, je les mets en garde pour quand on va les doubler… chose qui n’a pas manqué ! C’était d’ailleurs juste avant un passage un peu chaud où CAD a doublé 4-5 4L, avant d’arriver à une bifurcation pas très évidente. Notre demi-tour a plus que perturbé les autres équipages, et une fois sûr de mon coup, j’indique à CAD la bonne direction, même si il reste manifestement incrédule… Mais je ne me suis pas trompé.
Vient l’heure de la pause déjeuner où on rejoint un petit groupe au bord de l’oued, dont Vince et JC. Un œil sur le pâté, l’autre sur le chrono. On repart fissa dans les traces d’un 4x4 pour traverser l’oued encore humide des pluies des derniers jours. Mais CAD gère très bien, et ça passe à l’aise.
On se retrouve sur un plateau où il faut tirer au 306° pendant plus de 13 km. Et c’est là que les ennuis commencent. Je me gourre dans mon cap, ce qui fait qu’on ne tombe pas sur la faille qui traverse la colline. On est rejoints par deux caisses, et on jardine, on jardine. On finit par tracer notre propre voie, alors qu’on était qu’à 500 mètres du bon passage. On loupe un CP par la même occasion. Il nous coûtera cher. De l’autre côté, on tire à gauche pour tenter de retomber sur la piste. En fait, elle est à droite… On fini quand même par retrouver la piste menant à Fezzou, et le CP 6. La suite est anecdotique. On arrive au CP final à la seconde près. Et le verdict tombe : 19 points de pénalité aux CP cachés plus 120 points pour le CP 5 manqué. Je suis DE-GOU-TE… D’autant plus que Vince et JC ont fait un sans fautes. Ils prennent la tête au général, nous sommes relégués à la seconde place à 33 points.
Demain va être chaud…
19/02 Ihandar - Zagora
Réveil humide après une légère pluie nocturne. J’ai dormi seul sur le matelas « gonflable-dégonflé ». CAD s’est incrusté avec Vince et JC, et a réussi à les expulser de leur matelas. Chapeau ! Le départ se fait du bivouac, en précipitation pour Vince et JC, qui pointent d’abord au CP avant de remballer leurs affaires. CAD et moi sommes juste à l’heure. C’est une spéciale assez courte de 82 km, ça va être dur de se départager, sauf erreur de l’un des deux équipages. J’y ai vraiment cru à un moment, un passage bien chaud sur le road-book me laissant espérer que les deux acolytes se soient trompés. Mais non… Ils gèrent aussi les rascals !
Mais on sent bien qu’un semblant de tension s’est installé des deux côtés. On s’est vraiment pris au jeu, et on est le plus sérieux et attentifs possibles sur la nav’. Malgré tous ces efforts, on n’arrive « que » à grignoter 8 points. Il ne reste que demain et après demain matin pour grappiller les 25 points qui nous séparent d’eux. Ca va être chaud ! Et ce soir, à Zagora, l’ambiance est à l’intox !! « Ils vont craquer je te dis… » Enfin, j’espère !
PS :
Vince et JC ont fait réparer leur roue crevée dans un garage de Zagora. On était tous les 4 dans leur voiture pour y aller. On a trouvé ce petit garage super propre, et qui avait l’air d’être apprécié car plusieurs 4x4 y étaient arrêtés.
A l’intérieur, de nombreuses photos du patron, Aziz, posant avec des pilotes du Paris-Dakar ou autres raids. Un endroit vraiment sympa, avec un accueil à la marocaine : thé offert, et prix toujours négociables, et des pièces en stock alors qu’on n’y croyait même pas (je pense à la crémaillère neuve de 4L qui malheureusement n’était pas la bonne pour Anaïs et Laurent).
Vince en a profité pour faire laver sa voiture qui en avait bien besoin suite au concours improvisé de voiture la plus sale… Christophe et Sophie, de l’orga, nous rejoignent, et on reste un bon petit bout de temps à discuter, avant de laisser Laurent se faire réparer sa voiture. On se fait entraîner par un jeune dans une boutique où on achète tous un souvenir, même si ça ne vaut pas le souk à Marrakech.
De retour à l’hôtel, le dîner se fait attendre, en plus je suis crevé. Un journaliste de Direct Soir (Nicolas) et un cameraman nous ont rejoint.
On file se coucher rapidement, CAD dans son petit lit et moi dans le grand, avec les chiens qui aboient et l’âne qui braie à l’extérieur…
20/02 Zagora - Lac Iriqui
Je me lève de bonne heure, car aujourd’hui, pas question d’être en retard au départ et de se prendre des pénalités ! Du coup, je suis parmi les premiers au petit déj’, et je m’installe avec les membres de l’orga déjà réveillés. Je charge la caisse et sors CAD du lit. Il faut y aller, car on a le plein à faire et le pneu arrière gauche qui perd toujours. Les filles de l’équipage 103 (Emilie et Stéphanie) nous ont gentiment donné une bombe anti-crevaison. Elles ont été adorables durant tout le raid d’ailleurs !
Au final, on se retrouve serrés niveau timing, et il faut gazer jusqu’au départ. Et surprise, qui voit-on sur la route juste devant nous ? Vince et JC ! Ils sont à la bourre, ils vont donc partir derniers des numéros 100, et écoperont de 10 points de pénalité. Ca me remonte le moral, même si je trouve ça dommage pour eux de perdre 10 points aussi bêtement…
Le départ de la spéciale est donc donné pour nous, et ce sont plus de 7 heures chronométrées qui nous attendent ! Aujourd’hui, il est possible de se départager… On part donc très concentrés, et on essaie de se caler au mieux à la moyenne imposée par le road-book. On emprunte une route en construction, qui en est encore au stade de piste, mais elle est bien large et bien roulante, il n’y a donc pas trop de difficultés. Jusqu’à la fin des travaux où on rejoint une petite piste plus difficile, et où les deux filles de l’équipage 103 se sont ensablées. On s’arrête les aider et Vince et JC nous rejoignent. On perd un peu de temps, mais rien de très grave. On reste au contact jusqu’à ce qu’on rejoigne à nouveau la route en construction, mais à son autre extrémité cette fois-ci. On s’arrête 2 minutes pour pisser, et on repart, on doit avoir une dizaine de kilomètres à faire. Et là, je me foire encore dans mes calculs. J’ai imposé à CAD une moyenne sans prendre en compte notre retard. Vince et JC sont d’ailleurs déjà loin devant. Quand je me rends compte de mon erreur, je fais rouler CAD à 120, mais un CP caché se présente. On a 6 minutes de retard. Je vois notre avance due aux pénalités de Vince et JC se réduire comme peau de chagrin. Je suis énervé contre moi-même, j’ai vraiment fait une erreur débile.
La suite est longue, je ne me souviens pas de tout, mais ça passe très vite car on est à fond dans la course. La pause déjeuner a lieu à Foum Zguid, on prend des brochettes en terrasse. Super sympa, même si c’est pire qu’à Paris : plus d’une ½ heure pour se faire servir, et 5€ par personne pour 3 brochettes et une poignée de frites à l’huile. JC en a profité pour aller faire le plein d’essence et remplir notre jerrican. On repart 2 minutes en avance, sauf qu’il faut qu’on s’arrête vider le jerrican. Encore une erreur qui nous fait perdre 2 minutes au CP à l’entrée de la piste…
Cette deuxième partie est vraiment sympathique, on reste le plus concentrés possible, même si un CP caché entre 2 cases du road-book me déroute un peu. Je me repère au point suivant, mais on a encore dû perdre un peu de temps.
On arrive à un passage sableux annoncé sans plus de difficultés que ça sur le road-book. Sauf que c’est méchamment mou ! Vince et JC sont déjà là en train d’aider une voiture tankée. On en fait de même avant de tenter notre chance. CAD me laisse essayer, mais je ne fais que quelques dizaines de mètres avant de m’ensabler à mon tour. Vince et JC sont déjà partis, le classement est le plus important ! On fini par s’en sortir après moult désensablages – mise en place des plaques. Les filles de m’équipage 103, Emilie et Stéphanie, nous ont encore filé un énorme coup de main ! Une fois sortis du merdier, on les aide à leur tour. On se casse en leur laissant nos plaques, on les récupèrera ce soir, car on a déjà perdu une vingtaine de minutes… Il va falloir remonter le temps !
Ca tombe bien, car on emprunte la piste du Dakar, balisée par de gros monticules de terre, mais assez cassante tout de même. Il faut malgré tout tenir une sacrée moyenne, et CAD est à la maxi attaque. Je me demande quand est-ce qu’on va rattraper Vince et JC, mais ils attaquent fort également ! Ce ne sont pas moins de 30 bornes de conduite à la limite qui nous amènent au lac asséché Iriqui, où est planté le drapeau… sans personne… La vue est magnifique, mais on n’a vraiment pas le temps de faire du tourisme ! On fait donc demi-tour comme des balles pour rejoindre la piste précédente. On continue à arsouiller, jusqu’au dernier CP caché où Paul hallucine en voyant notre état d’excitation. On se prend une petite pause pour décompresser, mais cette partie était tout simplement jouissive !!!
Vince et JC ont déjà pointé, on a 15 minutes de retard, mais il ne reste que quelques kilomètres jusqu’au bivouac. Je donne le décompte à CAD pour arriver dans la minute. On rejoint nos deux acolytes, on saute de joie comme des gosses après plus de 7 heures de spéciale. On se fout presque à poil tellement on a chaud.
Serge, au pointage, n’en revient pas de nous voir arriver si tôt. On attend le classement avec une impatience non dissimulée ! Le verdict tombe : la 102 a 14 points de pénalité, chose extraordinaire pour une spéciale aussi longue et difficile (bravo JC pour la nav’) plus les 10 points de pénalité dus à leur retard ce matin au départ. La 107 cumule quant à elle… 24 points !!! C’est incroyable, on est ex-aequo !!! On n’en revient pas, et Serge non plus ! On reste incrédules quelques minutes, jusqu’à la réflexion : « Mais, c’était pas la journée Groupama aujourd’hui ? » Et oui, nos deux équipages remportent tous deux cette journée où Groupama mettait en jeu… une sortie sur leur trimaran avec Franck Camas aux commandes ! Enormissime, Génialissime… il n’y a pas vraiment de mots pour d’écrire notre état d’esprit à ce moment précis… On est pire que des gosses le matin de Noël. On a surtout l’impression d’avoir accompli quelque chose d’extraordinaire. Nous sommes allés au bout de nous-mêmes, et au bout des mécaniques, car il était franchement impossible de rouler plus vite. Les équipages suivants arriveront d’ailleurs près de 2 heures après nous, c’est dire !
Une fois l’euphorie quelque peu retombée, on se consacre à vérifier l’état dans lequel se trouvent nos montures. Rien à signaler, c’est du solide.
Pour ce bivouac sauvage, le briefing a lieu autour du feu de camp. L’ambiance est magique. Les flammes se reflètent dans les yeux de chacun, même si certains sont encore sur les pistes en train de rentrer en convoi avec l’orga. La voix apaisante de Jean-Pierre rend cet instant extraordinaire, inoubliable.
Ensuite, CAD et Vince avaient décidé de « mettre le feu » au camp. On en fait donc plusieurs fois le tour avec des feux de Bengale à la main, et le bi-ton des pompiers hurlant à tue-tête. Encore un moment vraiment sympa, mais tout le monde est fatigué, l’ambiance ne décolle pas vraiment. Nous ne tardons pas à nous coucher, la nuit est douce. Je suis réveillé vers 1h du mat’ par l’arrivée des derniers retardataires qui sont éreintés.
21/02 Lac Iriqui – Ouarzazate
Réveil difficile (encore…) pour un départ à 7h d’une courte spéciale de 47 km. Celle-ci ne prendra que la matinée, car nous irons planter les palmiers à Bani Moussi par la suite. Rien de bien particulier pour la spéciale à proprement parler, en fait on retourne vers Foum Zguid, et nous sommes concentrés afin de ne pas rendre de points à nos concurrents. Juste un petit coup de flip à une dizaine de kilomètres de l’arrivée, où notre plaque de protection de carter casse au niveau de la fixation avant, et fait donc maintenant office de pelle… Ni une, ni deux, on saute hors de la voiture pour la déterrer, et ensuite on rassemble toutes nos forces pour l’arracher. Pas le temps de sortir les outils ! On l’abandonne lâchement au bord de la piste, mais le chrono tourne, il faut que l’on rattrape notre retard. Ceci est rapidement fait, et on croise la ligne d’arrivée à l’heure malgré mon chrono qui s’était arrêté dans la panique.
Vince et JC sont déjà là, ils n’ont pas fait d’erreur, les écarts seront minimes.
A noter qu’Anne-Sophie a suivi notre bataille de près, car elle était présente à tous les CP afin de superviser les pointages !!!
Je sais qu’on a fait un très bon score, et j’attends les résultats de Serge avec impatience. Nous remportons la spéciale avec 1 seul point de pénalité, tandis que Vince et JC n’en ont que 5. 21 points nous séparent donc au général. Ce fût une bataille magnifique par chronos interposés avec JC, et j’ai vraiment pris un réel plaisir dans mon rôle de navigateur !
Après avoir fait le plein à Foum Zguid, on prend la direction de Bani Moussi où nous attendent toutes les personnes du village pour planter les palmiers. On ne plantera pas ce jour les 774 palmiers financés par les concurrents, mais « seulement » 200. CAD et moi en plantons une dizaine en se tirant la bourre avec les Québécoises. Ca nous donne un bon coup de chaud !
On retourne ensuite au village, et je laisse le volant à Régis, responsable de la division de TOTAL qui nous a sponsorisé. Marianne en fait de même avec JC, tous deux ont apprécié cette expérience. A notre arrivée au village, nous découvrons une grande fête qui s’est préparée. Danseurs traditionnels, thé à la menthe si typique, pâtisseries locales… nous sommes accueillis comme des rois. La gentillesse de ces personnes est vraiment touchante, et nous sommes tous très heureux d’avoir pu contribuer à la plantation de cette palmeraie qui leur sera bénéfique dans les années à venir. C’est également bien pour nous d’avoir participé concrètement à l’ouvrage, avec nos mains, et de ne pas avoir seulement fait un don.
Le couscous qui suit est pantagruélique et vraiment typique. Tout le monde pioche dans le plat. On nous présente même de l’eau et du savon à table pour nous rincer les doigts. Dépaysant !
L’heure est à la petite baisse de moral, le raid est fini, notre action est achevée, et nous avons du mal à quitter cet endroit si accueillant et toutes les personnes avec qui nous avons passé une semaine magique, même si nous nous retrouvons tous ce soir à l’hôtel à Ouarzazate. Mais il faut y aller car la route est longue. Sur la piste qui mène à la route, Vince et moi faisons les couillons en hors piste entre les 4x4 et les autres voitures du raid. Derniers instants de bonheur dans le désert…
Rendez-vous est pris à l’hôtel Fint de Ouarzazate, où une douche froide m’attend. Froide ou non, peu importe, un décrassage s’impose !
On dîne tous ensemble avec l’orga. J’en profite pour faire plus ample connaissance avec les Québécoise, qui sont vraiment adorables (surtout Marisol qui est malheureusement aphone…). L’orga et certains participants sortent en boîte, mais nous sommes crevés, et la route du retour va être longue. Un repos salvateur nous attend.
22/02
Réveil matinal à 8h pour pouvoir prendre un bon petit déj’ et pouvoir profiter d’un peu de calme dans le patio de l’hôtel, au bord de la piscine. CAD dormira jusque tard, et nous ne partons que tous les trois (Vince, JC et moi) visiter rapidement Ouarzazate. On arrive dans un petit souk sympathique, où trônent côte à côte viande « fraîche » et babouches multicolores.
On croise JJ Rey alors que nous nous redirigeons vers l’hôtel pour récupérer CAD, rendre les clés de la chambre, et filer vers le complexe touristique où a lieu le déjeuner remise des prix. Notre voiture ne démarre pas, il s’avère que la batterie a éclaté. Ce sera l’une de nos rares pannes, en plus d’un phare cassé.
Avant le déjeuner a lieu la remise des prix, en ordre inverse. On passera donc avant derniers ! Chacun y va de ses remerciements ou de sa petite anecdote. Tout le monde est assez ému et on a passé une semaine inoubliable. Les Québécoises (Marie-Josée et Josée-Anne) montent sur la 3ème marche du podium. C’est génial pour elles qui avaient gagné la première spéciale, avant de rencontrer des difficultés dans les suivantes. C’est une belle récompense pour elles qui ont fait un si long voyage pour participer à ce raid et qui se sont tellement engagées dans l’aventure. Une autre récompense m’a tout particulièrement fait plaisir, il s’agit du prix du fair-play, décerné par Marianne non pas à nous qui avons laissé gagner Vince et JC, mais à Emilie et Stéphanie, les « 64 », qui n’ont jamais hésité à filer un coup de main pour un désensablage, et dont le rire communicatif a ensoleillé ce raid. Encore bravo à elles ! Enfin, Vince et JC, vainqueurs toutes catégories, qui repartent les bras chargés de cadeaux. Félicitations encore à eux ! Ce fût un beau raid, une belle bataille, et une belle victoire !
Enfin, tout le monde salue la qualité de l’organisation et son professionnalisme. Ce raid fût sans tâches, dans une ambiance parfaite, emprunte de convivialité. Une standing ovation était plus que bien venue pour les en remercier.
C’est l’heure des adieux, quelque peu déchirants, comme à chaque fois. Personne ne veut partir, se quitter. Quelques larmes coulent d’ailleurs. Je n’en suis pas loin non plus. J’essaie de voir tout le monde, de féliciter tout le monde, de saluer tout le monde, de dire au revoir et à bientôt à tout le monde.
Pour conclure, je dirai que ce premier Students Challenge a été la plus belles de toutes mes expériences au Maroc. Et ce sur tous les points de vue : que ce soit à « l’avant raid », avec la préparation de la voiture dans un timing très serré. Que ce soit sur le plan sportif, avec un concept de régularité auquel nous avons très vite accroché. D’autant plus que les paysages traversés nous étaient encore inconnus mais tout bonnement magnifiques. Ou que ce soit encore sur un point de vue relationnel. CAD et moi avons rapidement trouvé notre place, et notre complémentarité a payé. Les relations que nous avons nouées avec l’orga, et plus particulièrement avec Anne-Sophie, sont quasiment filiales. Celles nouées avec les autres participants se transformeront en amitié durable, je l’espère. Et la rencontre avec les habitants du village de Bani Moussi est tout simplement inoubliable.
Je tiens à remercier très spécialement toutes les personnes qui ont fait exister ce premier Students Challenge. Participer à la première édition nous donne à tous ce statut de « pionniers ». Mais il a également fallu l’audace et la détermination d’une poignée de passionnés afin de mettre ce raid en place.
Merci donc à Anne-Sophie, pour sa gentillesse, son attention, sa disponibilité. Tu as été comme une mère pour nous tous.
Merci à Jean-Pierre pour la qualité des parcours qu’il a su nous proposer, ainsi qu’à sa passion qu’il a su nous transmettre.
Merci également à toutes les autres personnes de l’orga. J’en oublie mais je pense plus particulièrement à Serge, Christophe, Sophie, Paul (et sa météorite)…
Merci à nos sponsors qui nous ont permis de partir, et tout particulièrement à TOTAL dont la réponse a été tardive mais fut une vraie délivrance. Marianne, tu as été géniale durant tout ce raid. Je ne m’attendais pas à ce que cette complicité puisse s’installer entre nous. Et je suis ravi de t’avoir fait faire ton baptême de 4L dans les dunes !
Merci à tous les participants pour leur esprit de solidarité. C’était une chance de pouvoir participer en nombre si réduit à une telle aventure. Merci plus particulièrement aux « 64 », et félicitations à tous les équipages qui sont partis avec des voitures peu ou pas préparées (la 306, la Polo, les Super 5, et les voitures de loc’). Chapeau bas à tous, sincèrement je n’y croyais pas ! Un petit clin d’œil à nos amies Québécoises : Marie-Josée, Josée-Anne, Jolyane et Marisol. Dommage que l’on n’ai pas pu mieux se connaître dès le début du raid. Mais j’ai l’espoir de faire un tour au Québec un de ces jours.
Merci à CAD, Vince et JC, avec qui j’ai passé une semaine de folie. La bataille par chronos interposés, même si je me répète, a été magistrale. Merci à la 4L, qui ne nous a pas fait faux bon…
Je termine sur ces dernières lignes, dans le bateau vers Algeciras. Le retour à la réalité, comme à chaque fois, va être dur, mais nourrit comme chaque année le secret espoir de remettre ça la prochaine fois. Et j’y compte bien !
samedi 1 décembre 2007
Maroc un jour, Maroc toujours
Un gros up sur ce blog où il ne se passe pas grand chose... malgré le fait que je ne dorme quasiment plus ces derniers temps!
Dans le désordre, les nouvelles: je suis tonton (mon frère a un fils, Paul), je repars en Afrique du Sud pour refaire un stage de 6 mois (en principe), et probablement être embauché, mais avant, je retourne au Maroc, en 4L!
Pour Morewood en Afrique du Sud, je n'ai encore rien signé... grosse erreur! Car qu'est-ce que je viens de recevoir sur ma boite mail? Une offre de stage pour la conception d'un buggy qui participe au Dakar... Ça met plus que l'eau à la bouche!!! Dans le doute, je vais quand même appeler, mais les projets au jour d'aujourd'hui sont bel et bien de retourner en Afrique du Sud, et d'y rester un an ou deux...
Le Maroc! Je pensais bel et bien que le 4L Trophy en février dernier serait ma dernière incursion sur le territoire marocain au volant d'une 4L... Et bien non! Je vais participer au Students Challenge, avec mon pote CAD, fin février. On est en train de préparer une nouvelle 4L. Une super affaire: année 93, 55 000km, un châssis nickel, et surtout une carrosserie "commerciale" avec les vitres arrières tôlées.
On a commencé à la préparer lundi, et aujourd'hui la caisse est séparée du châssis, ainsi que les trains roulants. On va monter un arceau dessus (on récupère les tubes lundi) donc actuellement on nettoie et prépare le châssis et la carrosserie afin qu'elle parte en peinture. Une fois que ce sera fait, on pourra s'attaquer au montage du moteur, et là, il risque d'y avoir des chevaux!!!
Le tout dans un timing plus que serré, vu qu'il faut quand même qu'on bosse sur notre projet de 5ème année dont la note conditionne l'obtention de notre diplôme... Faut pas se rater!! Mais préparer une 4L de compèt, ca pousse à faire des sacrifices...
Juste pour vous donner un rapide apercu, voilà comment on a récupéré la voiture:
Et la voici aujourd'hui:
CAD est en train de poser le toit ouvrant :D
Voilà pourquoi en ce moment les nuits sont courtes!!!
A bientôt ;)
Fab
Dans le désordre, les nouvelles: je suis tonton (mon frère a un fils, Paul), je repars en Afrique du Sud pour refaire un stage de 6 mois (en principe), et probablement être embauché, mais avant, je retourne au Maroc, en 4L!
Pour Morewood en Afrique du Sud, je n'ai encore rien signé... grosse erreur! Car qu'est-ce que je viens de recevoir sur ma boite mail? Une offre de stage pour la conception d'un buggy qui participe au Dakar... Ça met plus que l'eau à la bouche!!! Dans le doute, je vais quand même appeler, mais les projets au jour d'aujourd'hui sont bel et bien de retourner en Afrique du Sud, et d'y rester un an ou deux...
Le Maroc! Je pensais bel et bien que le 4L Trophy en février dernier serait ma dernière incursion sur le territoire marocain au volant d'une 4L... Et bien non! Je vais participer au Students Challenge, avec mon pote CAD, fin février. On est en train de préparer une nouvelle 4L. Une super affaire: année 93, 55 000km, un châssis nickel, et surtout une carrosserie "commerciale" avec les vitres arrières tôlées.
On a commencé à la préparer lundi, et aujourd'hui la caisse est séparée du châssis, ainsi que les trains roulants. On va monter un arceau dessus (on récupère les tubes lundi) donc actuellement on nettoie et prépare le châssis et la carrosserie afin qu'elle parte en peinture. Une fois que ce sera fait, on pourra s'attaquer au montage du moteur, et là, il risque d'y avoir des chevaux!!!
Le tout dans un timing plus que serré, vu qu'il faut quand même qu'on bosse sur notre projet de 5ème année dont la note conditionne l'obtention de notre diplôme... Faut pas se rater!! Mais préparer une 4L de compèt, ca pousse à faire des sacrifices...
Juste pour vous donner un rapide apercu, voilà comment on a récupéré la voiture:
Et la voici aujourd'hui:
CAD est en train de poser le toit ouvrant :D
Voilà pourquoi en ce moment les nuits sont courtes!!!
A bientôt ;)
Fab
mardi 25 septembre 2007
Le 4L Trophy, c'est CA!
Et zou une tite vidéo de 19 minutes pour vous montrer un peu comment ca se passe quand une bande de potes part au 4L Trophy (pour la 3ème fois...)
En gros, du fun, de la vitesse, de la mécanique... beaucoup de mécanique!
http://video.google.fr/videoplay?docid=7260349426196101666&q=4L+ESTACA
En gros, du fun, de la vitesse, de la mécanique... beaucoup de mécanique!
http://video.google.fr/videoplay?docid=7260349426196101666&q=4L+ESTACA
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